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FTTH à Paris, après 6 ans, victoire !

Cette fois ça y est !

Ce vendredi (21 mars), soit, à quelques jours près, 6 ans après les premières démarches de la copropriété auprès d’un autre opérateur (timeline précise à venir), monsieur SFR est venu enfin installer la connexion fibre, après un rendez-vous pris le 12 mars via le site sfr.fr, et des confirmations le 20 au soir par téléphone que tout est prêt :

  • l’accès au local technique de l’immeuble (point de mutualisation), nécessaire pour relier la fibre de mon appartement à la fibre de l’opérateur choisi
  • le code de l’immeuble et autres détails d’intendance

L’accessibilité des goulottes pour passer la fibre du palier vers mon appartement restait à évaluer lors de la pose.

Comment l’installation se déroule-t-elle ?

D’abord l’installateur vérifie l’existence d’une goulotte reliant le répartiteur de palier à mon appartement. Il y passe alors une fibre largement dimensionnée, déjà préparée au bout d’une prise murale.

Voici la prise ouverte, après le câble posé, avant fixation de la prise. Les deux connecteurs optiques verts correspondent à deux arrivées, l’un sera utilisé par SFR, l’autre permet si je le souhaite de m’abonner à un deuxième opérateur.

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Ensuite le technicien installe l’ONT (Optical Network Terminator), un petit appareil réalisant la conversion entre la fibre optique et la bonne vieille paire torsadée, avec sortie sur une prise ethernet RJ45 1 Gbps. Sur cette prise sera connectée la box SFR, éventuellement à travers un tableau de répartition ethernet classique. Ici, la LED “PON” reste allumée en orange, car le réseau côté opérateur n’est pas encore branché.

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Puis nous descendons au sous-sol pour réaliser la connexion entre la fibre opérateur et la fibre immeuble vers mon appartement. Ici, de haut en bas on aperçoit :

  • le tableau de répartition vers les deux bâtiments de l’immeuble
  • le tableau de répartition de la partie Bouygues des fibres SFR-Bouygues arrivant de l’extérieur
  • le tableau de répartition de la partie SFR des mêmes fibres
  • en bas, boitier fermé, l’arrivée fibre Orange.

On note au passage que je suis le premier abonné de l’immeuble…

 

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Une fois ce branchement réalisé, il faut encore effectuer le branchement d’étage, qui consiste là en une soudure de fibre pour raccordement au boiter d’étage. Le câble jaune avec étiquette SFR provient du sous-sol et contient toutes les fibres pour cet étage ; le petit câble blanc est la sortie vers mon appartement.

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Et voilà !

Il ne reste plus qu’à installer la box SFR, la brancher sur le reste du réseau local, et faire quelques tests sur speedtest.net.

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Sympa : 19 fois le débit de mon ADSL en descente, 52 fois en montée. À nous les envois de vidéo HD !

Notez quand même que le temps de ping évalué par Speedtest est complètement farfelu, en fait le ping réel est aux alentours de 2-3 millisecondes vers les serveurs “proches”, le lien fibre lui-même vers le premier routeur de l’opérateur ne comptant que pour moins d’une milliseconde. C’est donc environ 5 fois mieux que l’ADSL en mode FastPath (6 ms) et beaucoup mieux que l’ADSL en mode par défaut (20 à 25 ms).

 

Si vous accédez à ce blog en IPv4, vous passez par la fibre, mais il me reste encore à passer ma connexion IPv6 sur SFR, ce qui n’est pas extrêmement simple (et pas complètement terminé) quand on veut appliquer par sécurité un peu de filtrage. IPv6 tel que délivré par les FAI a encore un peu de chemin à faire avant d’atteindre le même niveau de maturité qu’IPv4. J’en reparlerai.

 

FTTH : visite surprise d’Orange

Hier soir j’écrivais ceci : FTTH : et maintenant, les règles J3M ARCEP pour ralentir le tout

Et ce matin, coïncidence, appel surprise d’un technicien Orange qui passait faire sa visite de repérage pour ajouter l’arrivée fibre Orange sur le point de mutualisation.

Il m’a dit n’avoir reçu qu’hier soir un document SFR du 26 juin 2013 indiquant que l’immeuble serait fibré.

Orange passera installer son arrivée fibre selon lui « dans le courant du mois de février » pour une disponibilité à l’abonnement « peu après, une ou deux semaines ».

Il ne manque plus que Free à l’appel, c’est dommage car leur arrivée horizontale est déjà là depuis un bon moment…

FTTH : et maintenant, les règles J3M ARCEP pour ralentir le tout

(Suite de Le FTTH à Paris : on touche au but !)

Toujours en attente de la mise en service de la fibre dans l’immeuble, plus d’un mois après le passage du technicien selon qui le délai n’était que de 2 à 3 jours.

Mais c’était compter sans le “J3M”, je cite le site ARCEP :

l’opérateur d’immeuble est tenu d’envoyer 3 mois avant la mise en service commerciale du point de mutualisation (PM) un certain nombre d’informations à la liste des opérateurs destinataires des informations concernant l’installation de lignes de communications électroniques à très haut débit en fibre optique dans les immeubles prévue à l’article R. 9-2 du CPCE (tenue à jour sur le site de l’ARCEP)

Autrement dit, l’intervention fin décembre visait à valider la disponibilité du point de mutualisation, et l’opérateur a décidé de ne faire courir le délai de 3 mois qu’à partir de ce moment, et pas avant (il aurait probablement pu décider d’anticiper la notification de mise en service, mais cela nécessiterait de prendre un petit risque : s’imposer en interne des contraintes de délai pour respecter les 3 mois).

Voilà donc la mise en service qu’on croyait imminente repoussée, au plus tôt, au 21 mars 2014…

Le FTTH à Paris : on touche au but !

Le passage tant attendu de SFR pour brancher l’arrivée fibre dite “horizontale” de leur réseau sur le câblage immeuble a eu lieu le 9 décembre.

Finalement l’arrivée choisie a été l’égout, contrairement à ce qui m’avait été dit au repérage où il avait plutôt été question d’utiliser l’arrivée par le même chemin qu’Orange.

L’arrivée étant à plus de 30 mètres du boitier de mutualisation, il a fallu poser un boitier intermédiaire d’amplification/conversion, que l’on voit ci-dessous dans le local “eau” de l’immeuble.

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(cliquer pour agrandir)

 

Ensuite le faisceau 2×12 fibres, commun entre SFR et Bouygues, a été posé et soudé jusqu’au point de mutualisation, ci-dessous.

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(cliquer pour agrandir)

De bas en haut on aperçoit :
– le coffret de répartition Bouygues, ouvert
– le coffret de répartition SFR, également ouvert
– le coffret vers les fibres verticales de l’immeuble
– le coffret de répartition pour Orange, inutilisé pour l’instant.

Il a fallu environ 1/2 journée pour terminer cette installation.

Mais nous n’étions pas encore au bout de nos peines. Il fallait encore qu’un technicien SFR passe dans l’immeuble pour tester l’installation (celle-ci ayant été probablement réalisée par des prestataires). Cette opération a eu lieu hier matin, 21 décembre. Le technicien a branché un convertisseur de média optique-cuivre, du même modèle que celui qui est fourni aux abonnés, et a vérifié par un appel au centre technique SFR que le convertisseur était bien “visible” par le réseau SFR.

Cette vérification effectuée avec succès, il ne reste plus qu’à indiquer dans le système d’information SFR que l’immeuble est enfin disponible à l’abonnement fibre. De son côté, SFR appellera ses abonnés ADSL dans l’immeuble pour leur proposer une migration avec passage d’un technicien pour poser le dernier bout de fibre sur leur palier et la box fibre.

En attendant (toujours) le FTTH… joies du THD en zone très dense

(suite de FTTH à Paris : enfin le vertical ?)

Une petite mise à jour pour dire… qu’il n’y a rien de nouveau.

Il semblerait que l’entreprise prestataire de la pose verticale ait pris du temps pour notifier SFR de l’accomplissement des travaux.

En tout cas le câblage horizontal, évoqué (j’allais dire promis, mais formellement ce n’est pas le cas) par SFR pour la rentrée, n’est toujours pas là.

Bref, ce nouveau délai, cette fois, n’est pas dû au syndic d’immeuble ni à la copropriété (seuls coupables évoqués par la presse généraliste lorsqu’elle va interroger les opérateurs sur les raisons du retard de la fibre en France).

Pendant ce temps, on nous inonde d’informations sur le développement de la 4G mobile, les déboires d’Alcatel-Lucent qui a du mal à vendre ses ses équipements, et apparemment personne ne s’intéresse au marché sous-exploité de la fibre.

Ceci, quelques jours après un colloque ARCEP où on entendait les opérateurs et équipementiers se plaindre de leur difficile métier.

Prenons date : dans 5 à 10 ans on nous expliquera politiquement qu’on a loupé le coche et que, si on avait su en 2013, etc. Or, on sait déjà…

Le VDSL2, ou le haut débit pour ceux qui l’ont déjà

Bon, celle là je la fais rapide, parce que je n’ai pas le temps de fignoler les références.

J’espère ne pas trop proférer d’énormités, les experts sont bienvenus pour me corriger si nécessaire dans les commentaires.

Nos fournisseurs d’accès nationaux annoncent en grande pompe le déploiement national du VDSL2 ce 1er octobre, sous le haut patronage de l’ARCEP qui a bien voulu les y autoriser (on est en France, on n’est pas là pour déployer n’importe quoi sans l’aval des autorités et la validation de France Télécom qui a encore la mainmise sur le réseau cuivre).

Le VDSL2, en gros, c’est une évolution de l’ADSL qui permet des débits plus élevés en changeant le matériel électronique à chaque extrémité, c’est à dire d’une part du côté du central téléphonique (vulgairement appelé NRA, nœud de raccordement d’abonnés) dans un équipement appelé DSLAM ; d’autre part à l’autre bout du côté de chez nous, c’est à dire dans le modem ou la box ADSL.

Le VDSL2 est présenté comme une manière économique d’accéder quasiment aux débits de la fibre optique, sans avoir à tirer pour cela de nouveaux câbles dans la voirie.

Et ce n’est pas faux, mais ce n’est pas tout à fait vrai non plus.

Car le VDSL2 n’est intéressant qu’en deçà d’une longueur de ligne de 1200 à 1500 mètres (Free place la barre à 1200 mètres). Habitant pourtant en zone très dense, en plein Paris, je suis à 1279 mètres de mon NRA. Dommage. En même temps, cela m’évitera la tentation de perdre mon temps avec cette technologie temporaire.

Autrement dit, le VDSL2 n’est intéressant (à condition d’avoir une box récente, le supportant) que pour les gens qui ont déjà de l’ADSL de très bonne qualité, profitant déjà de 15 à 20 Mbps en lien descendant. Ce sont donc, déjà, les plus privilégiés des abonnés cuivre.

En zone rurale ou moins dense, la norme est plutôt aux longueurs de ligne de 3 à 10 km. Autrement dit, les déjà moins bien connectés (qui bénéficient royalement de débits de 512 Kbps à 2 Mbps)  le resteront tant qu’ils n’auront pas la fibre.

En revanche, on peut établir des petits locaux de répartition intermédiaires, reliés généralement au NRA par une fibre optique, et qui permettent de réduire la longueur du cuivre jusqu’à l’abonné final, afin de profiter au mieux des progrès du VDSL2. Cette petite contrainte fait partie quasi-intégrante de la technologie. Mais cela réclame des travaux et donc, à l’heure actuelle, le VDSL2 qui est testé depuis près d’un an n’est pas déployé de cette façon.

De mon côté j’attends, donc, toujours la fin de pose de la fibre chez moi, le seul vrai support de transmission d’avenir.

Voilà.

Mise à jour : un article sur ZDNet beaucoup plus détaillé montrant que les locaux de répartition ne sont même pas possibles en France.

FTTH à Paris : enfin le vertical ?

(suite du feuilleton de l’été, épisode précédent ici)

Petite mise à jour, impromptu en plein milieu de l’été, ce 5 août, je reçois un coup de fil de l’installateur du réseau vertical pour SFR, qui propose un rendez-vous demain.

L’intervention consistera à installer tout ce qui est derrière le point de mutualisation (PM) : le vertical mais aussi le raccordement (horizontal) du PM vers les deux cages d’escalier. Cela ne prendra qu’une journée. Il faudra compléter cette installation par le branchement horizontal de l’arrivée de la fibre SFR, qui aura lieu aux alentours de la rentrée scolaire.

FTTH à Paris, quand la balle traîne encore dans le camp du syndic

(suite de FTTH en France, saison 6 : du rififi chez le syndic, relance du dossier et repérage v2)

Rapide mise à jour estivale.

Après repérage le 25 juin, et un délai annoncé d’au moins 3 semaines, l’opérateur a fait son boulot : le 11 juillet, soit après seulement 2 semaines 1/2,  il envoyait au syndic l’avant-projet détaillé (ADP) pour accord. L’accusé de réception est revenu à l’opérateur le 15 juillet.

Pourtant, le syndic, contacté, n’a trouvé aujourd’hui 22 juillet aucune trace dudit dossier, et j’ai dû expliquer la différence entre ceci et la convention de pose, puisqu’il faisait la confusion. On sent que mon syndic (et il ne doit pas être le seul) n’a guère l’expérience des procédures de pose de fibre optique.

Heureusement, il semblerait que l’opérateur, pas stupide, considère l’absence de réponse au bout de 15 jours comme un accord tacite.

Le “très haut débit” et la fibre, oui, c’est utile

Alors…

…que l’installation de la fibre optique avance péniblement dans l’immeuble où j’habite,

…que les critères officiels “très haut débit” (THD) ont été réduits de 50 Mb/s à 30 Mb/s pour pouvoir y faire entrer le VDSL2 et le vieux câble télévision, afin de gonfler artificiellement les statistiques de déploiement…

Je suis tombé récemment sur quelques articles de la presse spécialisée se demandant à quoi des débits de 100 à 300 Mbp/s pouvaient bien servir. Les usages ne seraient pas là, ni la demande. Ah ?

Le VDSL2 qui commence à peine à être déployé présente quelques tares (distance réduite, gain relativement faible par rapport à l’ADSL2+) mais a l’avantage de ne nécessiter que le changement de quelques circuits électroniques aux extrémités, sans toucher au câblage.

La fibre optique (le seul vrai THD) permet, par rapport au cuivre (xDSL : ADSL, VDSL…) d’améliorer 4 paramètres :

  • le débit descendant : celui dont on parle en général, présupposant que l’Internaute est là pour consommer, pas pour participer/échanger)… x6 (minimum) par rapport à l’ADSL.
  • le débit montant : celui dont on parle beaucoup moins… au moins x50 par rapport à l’ADSL et ses pauvres 1 Mb/s ;
  • la latence : de 20-25 ms (ADSL “par défaut”) ou 6-7 ms (ADSL avec option “Fastpath”)  à moins d’1 ms ;
  • la distance : alors que l’ADSL est limité à quelques kilomètres avec un débit disponible décroissant rapidement, la fibre ne subit aucune dégradation.

Les applications qui peuvent profiter de ces améliorations en découlent directement.

Il y a d’abord tout ce qui existe déjà mais qui fonctionnera mieux, beaucoup mieux :

  • lecture vidéo de meilleure qualité
  • plus de flux vidéo simultanés (alors que par ailleurs il est question de soumettre à la redevance télévisuelle tout ce qui ressemble de près ou de loin à un écran)
  • téléchargements plus rapides pour les gros fichiers : par exemple, récupération de vidéos… de vacances, ou de gros dossiers photos
  • envoi de vidéo de haute qualité, vers des sites de vidéo en ligne, ou directement des amis, sans avoir à y passer des heures, et y compris en temps réel…
  • visioconférence haute définition, voire plusieurs visios HD simultanées
  • partage d’écran d’ordinateur
  • meilleure réactivité des jeux vidéo en réseau (les gamerz sont des obsédés de la latence)

Et ensuite il y a tout ce qui reste à populariser, rendre plus facile ou inventer, par exemple :

  • visios avec plus de 2 participants
  • lecture de DVD ou Blu-ray à distance
  • publication de vidéos personnelles
  • sauvegarde hors site
  • partage de gros fichiers sans passer par un serveur tiers (protection de la vie privée)
  • développement du peer-to-peer
  • orchestre réparti, chacun chez soi
  • objets connectés émettant de gros volumes de données…
  • et évidemment, impossible de tout anticiper…

Je me souviens des discours officiels au milieu des années 1990 : « Mais à quoi ça sert Internet ? Le Minitel suffit bien ! »

Bref, avant 5 ans, l’Internet très haut débit sera jugé aussi indispensable qu”Internet aujourd’hui.

L”UE est plus volontariste (horizon 2020) que la France où la date initiale de 2025 a été ramenée à 2022, la crainte du ridicule, sans doute, ou le besoin de subventions de la part des opérateurs…

Mise à jour, certains telcos commencent à vérifier ce qui précède : À Palaiseau, le très haut débit a bouleversé les usages des internautes