Rapleaf, agrégateur marketing

Je viens de lire un article intéressant sur une société appelée Rapleaf, expliquant comment cette société exploite les traces informatiques que nous laissons un peu partout (notamment, mais pas seulement, sur Internet) et dont je parlais dans mes billets sur Facebook et le web history de Google. Rapleaf eux-mêmes donnent plus de détails dans un article tout récent de leur blog sur les méthodes qu’ils utilisent, rendu nécessaire par les réactions de panique de certains utilisateurs ciblés par leurs outils (50 millions à l’heure actuelle, quelques centaines de milliers supplémentaires chaque jour).

Point à noter : de la même manière que dans la fonction web history de Google, la tendance nouvelle (assez inattendue) est de laisser l’utilisateur accéder directement aux données le concernant… allez voir la page d’accueil de Rapleaf, c’est révélateur : c’est tout simplement une page de moteur de recherche d’e-mail.

Je viens d’y mettre une adresse e-mail professionnelle et j’y suis retourné quelques minutes après. Rapleaf avait retrouvé mon nom complet et un des réseaux sociaux auquels j’appartiens. Je peux alors « récupérer » mon profil afin de faire le tri de ce dont j’accepte, ou pas, la rediffusion par leurs soins. Je n’ai pas essayé ; l’offre est à double tranchant : j’obtiens une part de maîtrise sur les données me concernant, mais en retour je risque d’améliorer la qualité de leurs données, donc leur valeur, et je les aide peut-être même à valider les données obtenues et obtenir des données supplémentaires.

En tout bonne logique et en illustration du point précédent, Rapleaf a ainsi lancé Rapleaf Reputation, sa propre application Facebook. Elle leur permet de mettre un pied supplémentaire dans les données personnelles des utilisateurs qui l’installent, sous couvert de « gestion de réputation ».

De leur côté, les réseaux sociaux se trouvent exploités de plus en plus ouvertement à des fins marketing, et ils vont devoir faire rapidement des progrès énormes sur la protection de la vie privée de leurs utilisateurs, sujet qui a été franchement traité par dessus la jambe jusqu’ici.

Mise à jour : plus de détails ici sur ce qui se passe lorsqu’on se crée un « compte » Rapleaf. Rapleaf exploite également Upscoop, agrégateur de réseaux sociaux, qui donne lieu à une autre application Facebook.

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