Dans une interview à ZDnet, Didier Lombard découvre que le métier d’opérateur Internet est une activité à faible marge. Inutile de dire que cela ne lui plaît pas :
“Les choses ont changé. Au départ, Internet exploitait un réseau amorti depuis des années, celui de la paire de cuivre. Le problème du retour sur investissement ne se posait pas.”, a-t-il déclaré lors d’une conférence.
“Mais aujourd’hui, les réseaux de nouvelle génération exigent des investissements colossaux, il faut donc trouver un partage équitable avec les éditeurs de contenus et de services”. Le message est clair.
Lors de ces mêmes journées de l’Idate en 2008, il affirmait qu’aucune sociétés nouvelles de l’Internet comme Google ou eBay n’ont contribué significativement au financement des infrastructures. “Il est nécessaire de s’assurer que les investisseurs reçoivent une rémunération à hauteur des risques pris. Or, le modèle basé sur l’audience créé le risque d’une décorrélation entre là où les investissements sont faits et là où les revenus générés par ces investissements sont collectés”.
Pour Didier Lombard, les européens dépensent sans compter pour les tuyaux mais les revenus publicitaires générés par l’augmentation du trafic vont directement aux Etats-Unis.
Après avoir essayé de faire payer le client l’usager (on appelait ça le Minitel : ça n’a marché qu’un temps), nos opérateurs de télécoms reconvertis en opérateurs de réseaux informatiques veulent essayer de faire payer le fournisseur de contenu…
Il n’y a pas de doute, “quelqu’un” veux faire fermer l’Internet en France.