HTTP et TLS, la RFC méconnue…

Parfois, on apprend des choses en lisant les docs, notamment la section qui indique les nouveautés de la dernière version d’un logiciel.

En lisant celles d’Apache 2.2, je tombe ainsi sur l’extrait suivant :

mod_ssl

Le support de RFC 2817, a été ajouté, ce qui permet de passer d’une connexion en clair au cryptage TLS.

Autrement dit, il serait possible de se débarrasser des ennuyeux https:// (sites sécurisés par SSL), en mettant tout en http:// et en laissant le serveur et le navigateur se débrouiller pour négocier tout ce qu’il faut, comme cela se fait déjà pour la plupart des autres protocoles (SMTP, LDAP, POP, IMAP…). Avantage supplémentaire, plus besoin d’avoir une adresse IP distincte pour chaque site https, une des grosses contraintes de SSL tel qu’il est utilisé actuellement. Un vieux rêve de webmaster.

Sauf que. En allant lire la documentation du module concerné, on est vite refroidi :

In Apache 2.1 and later, SSLEngine can be set to optional. This enables support for RFC 2817, Upgrading to TLS Within HTTP/1.1. At this time no web browsers support RFC 2817.

La RFC en question date de 2000. Il a donc fallu environ 7 ans pour que ce soit mis en oeuvre dans le serveur web le plus populaire. Reste à espérer qu’il ne faudra pas 7 ans de plus pour que ce soit intégré dans les navigateurs !

Il semblerait que ce soit prévu pour la version 3 de Firefox 🙂

Netapp attaque Sun

C’est au sujet de brevets concernant les techniques utilisées par ZFS, l’une des meilleures choses sorties de Sun ces dernières années (et cela alors que ZFS a été intégré à FreeBSD 7 en avril).

Comme souvent dans ce genre de cas, il semble y avoir un jeu légal d’attaque/contre attaque : tu m’attaques en prétendant que j’ai violé un de tes brevets, je contre attaque sur un de mes brevets et on peut s’arranger à l’amiable après avoir dépensé N millions de dollars chez les avocats.

Le point de vue de Sun et celui de Brian Cantryll, un de leurs ingénieurs.

Le point de vue de Netapp.

Free lance son offre fibre

(via Padawan)

Free vient de communiquer certains détails de son offre “très haut débit” sur un site dédié.

Résumé rapide : FTTH (fibre jusqu’à l’abonné), 100 Mbps en descente, 50 Mbps en montée, pour le même prix que l’ADSL (29,99 € par mois).

Le site est assez complet, du contexte technique aux documents à remplir par le syndic d’immeuble. Apparemment, pas de clause d’exclusivité imposée et une ouverture aux opérateurs tiers.

Des choses sont moins claires : d’où sort la limitation de débit montant à 50 Mbps, quelles sont la couverture géographique et l’échéancier. « De nombreuses villes françaises », se contente de dire le site. On peut imaginer que l’ordre suivi sera à peu près équivalent à celui de leur dégroupage ADSL il y a quelques années, grandes agglomérations en premier.

Mise à jour : plus d’informations sur les zones couvertes dans les Ier, Ve, XVe, XIXe et XXe arrondissements de Paris ; dès la mi-septembre pour le XVe et XXe arrondissements.

Les anglais passent au système métrique grâce à Eurostar

En prévision de l’inauguration prochaine du dernier tronçon britannique de la ligne à grande vitesse reliant l’Eurotunnel à Londres, Eurostar vient de nous gratifier d’un nouveau record de vitesse sur la ligne Paris-Londres, 2h03 (contre 2h15 à l’ouverture du service commercial). Je me demande si quelqu’un va encore réussir à vendre des billets d’avion sur cette relation.

Cette ligne nouvelle directement dérivée des lignes équivalentes en France… utilise donc le système métrique : les indications de vitesse en cabine sont données en kilomètres/heure, les repères sur la voie sont des repères kilométriques. Dire qu’il suffisait de leur vendre le système TGV, on aurait dû y penser plus tôt.

Bleu d’Auvergne à 11 heures

Google Maps, nettement distancé l’an dernier par le Géoportail de l’IGN qui propose une couverture complète de la France avec une résolution acceptable, a repris l’avantage sur une région qui m’intéresse particulièrement, avec des données toutes fraîches. L’IGN avec sa nouvelle version reste en tête sur la précision de la cartographie grâce à ses cartes au 1:25000, mais est toujours largué concernant la lourdeur de son interface web.

Google nous permet donc de contempler cette brochette d’autorails X73500 au dépôt de Clermont-Ferrand (voici quelques photos de vues au sol du même type de matériel). En bas de l’image, le connaisseur humera la bonne odeur d’un autre bleu défraîchi, un X2800 (série en cours de radiation après 50 ans de service) servi avec son accompagnement de remorques.

Non loin de là, plus à l’ouest, les amateurs de nature ou de TDF peuvent admirer le Puy de Dôme à une saison différente. En remontant vers le nord (prévoir 2 à 3 heures de marche), le randonneur atteindra le point de séparation des saisons et des résolutions satellites.

Alim bouillue, alim foutue

Ce blog est maintenant de retour après presque deux jours d’interruption dûs à une alimentation cramée, pour cause de ventilateur mort, pour cause de symptômes trop longtemps ignorés et attribués à un autre des 147 ventilateurs de la machine.

Règle : ce n’est pas lorsqu’un ventilateur fait du bruit qu’il faut vraiment s’inquiéter. C’est lorsqu’il s’arrête d’en faire.

Je ne me plains pas : j’ai maintenant une machine beaucoup plus silencieuse et une information d’une vacuité totale, idéale pour mettre à jour mon status Facebook.

La fibre, c’est bon pour le transit

Le Monde : L’Internet à très haut débit pour tous coûtera des milliards d’euros

Il y a aussi un risque de constitution de “poches” de monopoles par immeubles. Pour amener la fibre jusqu’aux abonnés, les opérateurs doivent décrocher le feu vert des propriétaires. Or, il est peu probable que ces derniers acceptent de les voir tous défiler avec leurs équipes. Ils n’en laisseront probablement passer qu’un.

Le Monde est très mignon de se méfier des syndics d’immeuble, bien connus pour être des farouches défenseurs des monopoles établis, mais c’est noyer le poisson. Le véritable problème sera surtout les clauses d’exclusivité des opérateurs cherchant à interdire le branchement simultané des fibres de leurs concurrents dans le même immeuble. Il est donc nécessaire de prévenir les syndics d’immeubles intéressés de ne pas signer n’importe quoi les yeux fermés et de négocier férocement les clauses des contrats…

voie libre ou appel système