Les statistiques d’épuisement des adresses IPv4 libres indiquent actuellement 91 jours de « stock » dans les registres régionaux, soit un épuisement début mars 2011.
En fait il s’agit d’un épuisement « au plus tard » car le rythme d’allocation a une nette tendance à l’accélération : le 14 juillet 2010 (date mémorable du plantage de france.fr le jour même de son lancement), le compteur indiquait 365 jours soit un épuisement tombant le 14 juillet 2011.
Autrement dit, certains ont déjà commencé à paniquer et stockent des adresses en douce. Mise à jour : Stéphane Bortzmeyer me signale que la raison en est que 5 plages d’adresses n’avaient pas été prises en compte dans les statistiques. Article plus détaillé signalé sur Twitter par @nkgl.
Le temps que les adresses des registres régionaux (continentaux) « percolent » jusqu’aux allocataires (les sites utilisateurs), il y aura environ un an de répit.
Ensuite, les seules adresses faciles à obtenir étant les adresses IPv6, les premiers sites accessibles seulement en IPv6 commenceront à apparaître.
Autrement dit, il ne suffit pas d’avoir déjà sa petite adresse IPv4 pour se sentir non concerné. Internet va inévitablement perdre pendant quelques années sa connectivité complète, les inévitables sites en IPv6-seul ne pourront plus joindre les sites en IPv4-seul tant que ces derniers ne seront pas passés à IPv6 eux aussi. On peut simplement espérer que cette période transitoire durera le moins longtemps possible. Il est probable que de nombreux vendeurs d’huile de serpent et de technologies de semi-transition plus ou moins bancales vont apparaître, dans la lignée du bug « an 2000 ».
J’invite les non-convaincus qui se disent que rien ne presse à lire l’excellent article en anglais de Geoff Huston qui démonte quelques mythes tenaces..
One thought on “IPv4 est presque mort”
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