Category Archives: Geek stuff

Devenez gourou IPv6

Un petit site ludique permettant de découvrir IPv6 tout en le mettant en oeuvre, la certification IPv6 de Hurricane : http://ipv6.he.net/certification/ (merci Philippe).

Pour aller jusqu’au bout il faut avoir du courrier électronique, un site web et surtout un nom de domaine accessibles en IPv6 seul, ce qui mine de rien est plus facile à dire qu’à faire… une bonne occasion de déployer de l’IPv6 tout en s’amusant !

Il m’a fallu quelques jours avant d’arriver au niveau Sage.

Adieu RFC 2817, bonjour RFC 3546

L’an dernier, ayant lu les docs Apache 2.2 dans un moment d’égarement, je parlais des extensions RFC 2817 du module SSL permettant de ne plus multiplier les adresses IP (maintenant de plus en plus rares en v4) lorsqu’on héberge plusieurs serveurs web sécurisés sur une même machine, une plaie avec https. On attendait alors la sortie de Firefox 3.

Celui-ci étant maintenant arrivé depuis un bon moment, je me suis réattaqué ce soir à la question, titillé par un article récent de Stéphane consacré à la légèreté proverbiale de X509.

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IPv6 : vivement la retraite d’IPv4

Qui se préoccupe vraiment d’IPv6, le protocole de prochaine génération de l’Internet ? Pas grand monde. C’est un peu comme la réforme des retraites ou le dentiste : tout le monde sait très bien qu’il faut y passer, mais on préfère laisser les autres essuyer les plâtres.

Les fournisseurs de connectivité grand public en France par exemple ne proposent pas IPv6, à l’exception notable de précurseurs comme Nerim. Malgré la pétition IPv6 pour tous qui a tenu l’objectif (10000 signatures) que lui avait assigné Free avant de commencer à bouger, on attend toujours que cela soit déployé jusqu’à la Freebox. Seuls des opérateurs orientés recherche comme Renater fournissent de l’IPv6 natif.

Côté contenus, ce n’est pas brillant non plus : ni des services majeurs comme Google ou Yahoo, ni des hébergeurs de contenu comme Akamai n’ont le moindre serveur public en IPv6 qui donnerait l’exemple.

En fait, les seuls qui ont vraiment avancé pour l’instant sont les fournisseurs d’équipements et de systèmes d’exploitation : Cisco, Juniper, FreeBSD, Linux, tout le monde est prêt, même Microsoft… mais aussi les vendeurs de téléphonie mobile comme Nokia : l’IP mobile est un marché qui va connaître une croissance fulgurante dans les toutes prochaines années, et IPv6 est rigoureusement indispensable si tous les téléphones de la planète doivent avoir leur propre adresse.

À part ses plus grandes capacités d’adressage, malheureusement, IPv6 n’apporte pas grand chose par rapport à IPv4. Il ne peut pas non plus le remplacer totalement pour l’instant : il ne permet pas d’accéder aux sites IPv4, l’Internet actuel. Autrement dit, utiliser IPv6 ne dispensera pas d’utiliser IPv4 pendant toute une période de transition. IPv6 n’ayant pas trouvé sa « killer-app », on pourrait en rester là et continuer joyeusement avec IPv4 et l’Internet « classique », sans rien changer à ce qui existe.

Seulement, le problème qui a motivé le développement d’IPv6 n’a pas disparu pour autant : d’après une étude récente de Geoff Huston sur les statistiques d’allocation, l’IANA (l’organisme qui les distribue aux registres régionaux sur chaque continent) va arriver à court d’adresses IPv4 vers la fin 2009, dans à peine 2 ans : demain. Peu de temps après, les registres régionaux à leur tour vont se trouver à court, ce qui signifie, au minimum qu’il va falloir gérer la pénurie et que les règles de distribution d’adresses vont subir des ajustements sévères.

En clair, dès 2010 ou 2011 (le temps que les dernières allocations percolent jusqu’à l’utilisateur final), il va devenir difficile ou impossible pour les sites et fournisseurs existants de faire croître leur espace adressable IPv4, et tout autant difficile pour les nouveaux connectés d’obtenir les adresses IPv4 dont ils ont besoin. Dit autrement, à partir de 2011 environ, certains nouveaux connectés n’auront le choix qu’entre IPv6 et rien du tout. Voilà qui motivera tout le monde à se préoccuper de transition…

Un autre article du même Geoff Huston résume très bien les différentes options envisageables et celles qui ne le sont plus. La transition « douce » (déploiement d’IPv6 avant la pénurie d’adresses IPv4) n’est plus au menu.

En conclusion, le moment de se retrousser les manches est arrivé, tout le monde est concerné, et le fait qu’IPv6 n’intéresse (toujours et encore) personne n’est plus une excuse suffisante pour se tourner les pouces !

Gnash, le clone libre de Flash

J’ai suffisamment grogné ici sur les problèmes que pose l’utilisation irraisonnée de Flash sur le web pour être obligé de citer Gnash, clone Flash très en retard sur l’implémentation « officielle » d’Adobe par manque de spécification publique, mais qui dans sa version 0.8.1 a beaucoup progressé et commence à donner des résultats intéressants : il est maintenant possible de lire directement les vidéos Youtube. Et en plus, ça fonctionne sous FreeBSD. Pour ce qui vient de dailymotion ou google video, en revanche, il faudra encore patienter, ça ne donne rien.

Cela permet donc enfin d’avoir accès aux vidéos débiles passionnantes envoyées par les copains sans être obligé de se taper Windows, MacOS, Linux ou n couches d’émulation sous FreeBSD, ceci en attendant que les spécifications W3C standardisant le tag video soient finalisées et utilisables dans les navigateurs courants.

Mozilla 24 at ENST, a technical summary

Photographs here under Creative Commons license.

The plan

(sorry French readers, this one is better suited to English)

Participate from ENST, Paris, France in Mozilla 24, a multi-site, multi-continent, high-quality video conference operated from Keio University in Tokyo, Japan. Two simultaneous video streams (one from our conference room to Japan, the other one back) allow interactivity between the speakers in our room and audiences on the other sites.

The room setup

Video from Paris to Japan has been sent using a laptop running FreeBSD 6, with a Firewire card and a 100 Mbps ethernet port. The PC receives the DV video from a professional camera on the Firewire port and reemits it, encapsulated, on the ethernet port. Here’s a picture of the setup:

img_5221.JPG

The blue cable is the 100 Mbps ethernet cable. The other cable is the firewire cable, plugged on the PCMCIA adapter.

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Mozilla 24

Épisode précédent ici.

Pour ceux qui ne se sont pas inscrits ou n’avaient pas la possibilité de venir, ce sera accessible en ligne et en direct ici, ça commence cette nuit à 5 heures du matin (heure de Paris), ça continue jusqu’à dimanche même heure… d’où l’astucieux intitulé de la conférence :-).

Sur le Standblog, le plus récent billet de Tristan Nitot sur le sujet ; son interview figure en page d’accueil de Ecrans.fr.

Je reviendrai ultérieurement sur les éléments techniques de la retransmission entre Paris et le Japon, il y a des choses à dire. Une transmission DV intercontinentale en direct et en duplex est un brin plus exigeante qu’une vulgaire vidéo en Flash sur un site de partage, même le banal câblage ethernet local a son importance !

Mise à jour : une faute de frappe renvoyait l’URL standblog sur un typosquatter. Oups.