En ce 9 novembre, journée de mouvement social sur le RER B, MétroPole présente un article, parfaitement documenté comme d’habitude, sur la suppression de la relève des conducteurs de la ligne B en Gare du Nord (cause importante de problèmes de régularité), et ses tenants et aboutissants…
Ce 9 novembre marque en effet la dernière étape de son déploiement : celle où tous les trains sont « interopérés », c’est-à-dire où les 531 trains quotidiens sur la ligne sont conduits de bout en bout par le même conducteur, SNCF ou RATP, indépendamment de l’entreprise qui l’emploie.
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La relève allonge les temps de stationnement à Gare du Nord (plutôt 70 à 80 secondes, au lieu des 60 secondes souhaitables) et accélère la propagation des perturbations en cas d’incident. Ce gain de 20 % était jugé équivalent à ce qu’apporterait le doublement du tunnel Châtelet — Gare du Nord, mesure plébiscitée par les associations d’usagers mais bien sûr plus chère, et de très loin. Là aussi, les très mauvais résultats de régularité sur la ligne imposaient de toute façon d’agir : fin 2006, 78 % des trains venant du nord arrivaient à l’heure à Gare du Nord, mais ils n’étaient que 50 % à en repartir à l’heure vers le sud.
On note tout de même qu’ « en période de conflit social, l’interconnexion restera interrompue ». Une des critiques principales de certains conducteurs à l’égard de cette réforme était, en effet, qu’elle facilitait le « cassage de grève » dans les cas où une seule des deux entreprises était affectée par un mouvement social.