Oracle n’aura pas perdu de temps : le rachat de Sun a été validé le 21 janvier, et déjà toute trace du logo Sun a été éradiquée de l’ancien site [merci Jacques] de la société.
Sun à qui l’on doit une quantité probablement inégalée d’innovations en informatique « sérieuse » : pour n’en citer que quelques-unes, le concept de station de travail Unix (intégré par l’informatique grand public avec 20 ans de retard), NFS, Java, le regretté SunOS, Solaris et OpenSolaris, indirectement MySQL, OpenOffice ou VirtualBox (par rachats), récemment des joyaux comme ZFS ou dtrace ; et dans tout cela, beaucoup de contributions à l’open source. Les vendeurs d’écrans en plastoc surmédiatisés peuvent s’accrocher…
Le nouveau propriétaire du fonds de commerce, Oracle, est un vendeur de bases de données prospère, très efficace dans son métier, mais peu porté sur la « philantropie » open-source façon Sun. On peut donc être inquiet pour l’avenir à moyen terme des projets suscités, à commencer par MySQL qui va constituer une porte d’entrée marketing idéale pour vendre des licences Oracle à des clients qui s’en passaient fort bien jusque-là (heureusement, Postgresql reste indépendant).
Alors merci, Sun. On va te regretter.