Déni de service sur composteur

On se plaint parfois de la sécurité défaillante de certains systèmes informatiques, mais ce n’est pas forcément mieux dans la vie réelle.

Ainsi, c’est tout à fait involontairement que j’ai mis en panne un composteur d’autobus parisien en y insérant un ticket légèrement humide en raison de la pluie. Le ticket n’est jamais ressorti, la conception du composteur compte apparemment un peu trop sur une flexibilité parfaite du ticket cartonné. Mais l’appareil n’est pas si mal conçu que ça : il a immédiatement allumé une lampe rouge et affiché un message recommandant de s’adresser au conducteur…

Mozilla 24 at ENST, a technical summary

Photographs here under Creative Commons license.

The plan

(sorry French readers, this one is better suited to English)

Participate from ENST, Paris, France in Mozilla 24, a multi-site, multi-continent, high-quality video conference operated from Keio University in Tokyo, Japan. Two simultaneous video streams (one from our conference room to Japan, the other one back) allow interactivity between the speakers in our room and audiences on the other sites.

The room setup

Video from Paris to Japan has been sent using a laptop running FreeBSD 6, with a Firewire card and a 100 Mbps ethernet port. The PC receives the DV video from a professional camera on the Firewire port and reemits it, encapsulated, on the ethernet port. Here’s a picture of the setup:

img_5221.JPG

The blue cable is the 100 Mbps ethernet cable. The other cable is the firewire cable, plugged on the PCMCIA adapter.

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CustomizeGoogle, l’extension Firefox du jour

Suite à mes inquiétudes concernant les informations que mon navigateur laisse en pâture à Google, je viens de m’apercevoir que l’extension CustomizeGoogle a déjà tout prévu, comme le montre cette copie d’écran de la section Privacy de sa configuration :

customizegoogle.png

Il existe bien d’autres réglages que ceux présentés ci-dessus. Hop, extension adoptée. Espérons qu’elle ne contient pas d’autres types de mouchards…

Mozilla 24

Épisode précédent ici.

Pour ceux qui ne se sont pas inscrits ou n’avaient pas la possibilité de venir, ce sera accessible en ligne et en direct ici, ça commence cette nuit à 5 heures du matin (heure de Paris), ça continue jusqu’à dimanche même heure… d’où l’astucieux intitulé de la conférence :-).

Sur le Standblog, le plus récent billet de Tristan Nitot sur le sujet ; son interview figure en page d’accueil de Ecrans.fr.

Je reviendrai ultérieurement sur les éléments techniques de la retransmission entre Paris et le Japon, il y a des choses à dire. Une transmission DV intercontinentale en direct et en duplex est un brin plus exigeante qu’une vulgaire vidéo en Flash sur un site de partage, même le banal câblage ethernet local a son importance !

Mise à jour : une faute de frappe renvoyait l’URL standblog sur un typosquatter. Oups.

web social ouvert contre vie privée

Une initiative récente, A Bill of Rights for the Social Web, tente de répondre à l’expansion des sites où le contenu est produit par les utilisateurs. L’an dernier par exemple, ce fut une guéguerre entre Flickr et Zoomr sur la migration des données des utilisateurs d’un service à l’autre. Plus récemment, c’est le réseau Facebook qui est soupçonné de vouloir constituer une sorte de « web fermé » prenant en otage les utilisateurs et leurs données. En effet, les pages Facebook ne sont accessibles qu’aux abonnés Facebook.

On trouve chez Biologeek une bonne traduction et analyse de ce « Bill of Rights ». J’y reviens plus bas.

De son côté, Facebook a annoncé récemment l’accès public aux profils de ses utilisateurs, mesure peut-être destinée à rassurer les inquiets, mais aussi à accroître le nombre d’incitations à y ouvrir un compte. Cela ne correspond pas exactement à ce que demande le « Bill of Rights », mais cela répond à l’accusation de fermeture.

Là où le bât blesse, c’est que cela va dans le sens d’une exposition accrue des données personnelles des utilisateurs, plus ou moins à leur insu.

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IPv6, c’est la guerre

Quand un philosophe (?) parle des possibilités d’adressage d’IPv6, on obtient ce chef-d’oeuvre :

Le système d’adressage d’Internet permet de gérer aujourd’hui quatre milliards d’adresses. A priori, cela peut sembler suffisant. Mais, avec l’irruption de l’Inde, de la Chine, et parce que les Américains gèlent pour leur propre compte un nombre considérable d’adresses, ce nombre est trop juste. On aurait pu passer de 4 à 10 milliards d’adresses, c’était suffisant. Au lieu de cela, avec le passage à l’IPv6 [la version 6 du protocole d’Internet], on saute à une échelle tout à fait différente. On va pouvoir piloter 340 milliards de milliards de milliards de milliards d’adresses. Cela correspond grosso modo au nombre d’atomes peuplant la Terre. On vise l’échelle atomique. Nous sommes dans le registre absolu de la volonté de puissance : il n’y a pas de pensée aujourd’hui pour la domestiquer. C’est cela qu’on trouve chez Nietzsche. La volonté de puissance, c’est quand il n’y a plus de finalité humaine. Or, le débouché naturel d’un excès de puissance par rapport à l’emploi de cette puissance, c’est la guerre…

Philippe Lemoine dans une interview à Libération.

Le plan international de numérotation téléphonique (E164) est limité à 15 chiffres décimaux, hors code pays. Le téléphone est donc beaucoup moins dangereux qu’IPv6, mais beaucoup plus dangereux qu’IPv4, la meilleure preuve en étant que l’invention du premier fut suivie de deux guerres mondiales.

Il est rassurant de voir que les philosophes modernes, à condition de savoir compter (d’où l’importance d’une solide formation en mathématiques), savent nous mettre en garde contre les vrais dangers de notre temps.

IP téléphone maison

Désolé pour le jeu de mots calamiteux du titre.

Les téléphones IP sur lesquels j’étais tombé jusque là avaient des défauts rédhibitoires : soit ils étaient prévus pour Skype ou MSN (bidules propriétaires, très connus du grand public mais qui n’ont absolument rien de standard), ce qui empêche toute utilisation avec un logiciel libre comme Asterisk pour se faire sa petite installation de téléphonie privée. Soit il s’agissait de gros téléphones de bureau, souvent hors de prix, encombrants et systématiquement munis d’un ennuyeux cordon base-combiné plutôt que d’une liaison sans fil.

Un peu par hasard, j’ai enfin trouvé le modèle de mes rêves : un téléphone DECT (la norme de téléphonie sans fil d’intérieur) qui peut se brancher sur une prise téléphone classique mais aussi sur un réseau local ethernet pour effectuer des appels SIP, le standard en téléphonie IP.

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